La Côte d'Ivoire, ce pays d'Afrique de l'Ouest qui vient d'émerger d'une guerre intestine sanglante et prolongée, a été saluée en 2016 par le Fond monétaire international (FMI) pour sa croissance économique, alors considérée comme la plus rapide du continent africain. Paradoxalement, elle a aussi acquis la caractéristique douteuse de pays enclin aux mutineries. Pendant la plus grande partie de l'année dernière, elle a connu des épisodes sporadiques de soulèvement militaires. Cet article cherche à identifier les facteurs déterminants sous-jacents à ce phénomène. Premièrement, en s'appuyant sur le cadre conceptuel des relations civiles-militaires proposé par Huntington, il attribue les mutineries à la nature non-professionnelle des forces de sécurité ivoiriennes. Il fait valoir également que ces mutineries ont aussi pour sources l'ethno-politisation et l'impunité qui imprègnent ces forces, et remet en question le succès proclamé des processus de désarmement, démobilisation et...
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