Cette étude est un point de départ. Au moment où la théorie de la succession d'Etats se trouvait renouvelé avec l'accession à l'indépendance, dans le cadre de la décolonisation des Etats afro-asiatiques, la tentation était grande pour un universitaire amené à passer les premières années de sa carrière à Madagascar, d'observer in vivo une expérience de mutation de souveraineté et d'analyser le phénomène symétrique qui s'était produit, soixante ans auparavant, à la suite de l'annexion de la Grande Ile par la France. Entreprendre une telle monographie était passionnant, car les problèmes que soulevait la succession d'Etat à Madagascar apparaissaient d'une richesse particulière et semblaient pourvus de cette "utilité" au sens strict que Nietzsche exigeait de l'histoire elle-même.
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