Cet article examine comment les hommes jeunes d'Inhambane, ville située dans le Sud du Mozambique, se servent de la communication pour exprimer leurs expériences de mobilité physique et sociale restreinte, et y faire face. Il commence par analyser une forme très prisée de communication orale appelée bater papo que les jeunes, et notamment les hommes, pratiquent au quotidien, avant de se pencher sur l'utilisation du téléphone portable. Ces différentes formes de communication ont en commun un désir profond d'appartenir et de participer à un monde qui demeure inaccessible pour beaucoup. Si la communication téléphonique mobile se nourrit certes des formes de communication préexistantes, elle revêt cependant des qualités esthétiques particulières qui parlent de l'exclusion plutôt que de la résoudre. L'article soutient que la communication téléphonique mobile, même si elle aide à rapprocher de manière significative, trahit néanmoins aussi et assez paradoxalement l'immobilité des hommes...
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