Après la Seconde Guerre mondiale, les programmes européens en matière de bien-être ont été transposés aux colonies africaines. Relativement au logement, cette transposition a représenté un véritable tournant de la politique des villes. Sous le slogan du développement, les puissances coloniales ont, pour la première fois, massivement investi dans le logement des Africains vivant dans les villes. Cela a particulièrement été le cas à Dakar, dans le Sénégal français, où la Société Immobilière du Cap Vert (SICAP) a figuré parmi les institutions du logement les plus productives de l'Afrique subsaharienne d'après-guerre. Cet article, cependant, soutient que le discours sur le développement mobilisé par le gouvernement colonial, a non seulement constitué la base de la modernisation de la ville, mais également servi d'instrument de la légitimation d'un nouveau type de ségrégation résidentielle, un phénomène que j'appelle le « Syndrome du Développement ». Pourtant les Africains n'étaient pas...
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