Cet article revient sur la chute de Blaise Compaoré en questionnant le lien entre les manifestations explosives de la contestation qui se sont exprimées dans ce contexte précis et des formes d’expression plus diffuse de la colère et de l’autorité, observées dans le cadre d’un plus long terrain. Deux éléments y sont plus particulièrement discutés : le premier touche à la pluralité des régimes de légitimité mis en concurrence dans les derniers jours de la présidence de Blaise Compaoré, et le second à l’hétérogénéité des colères qui se sont agglomérées le temps d’une courte révolution. Au final, il s’agira de montrer que cette fin de régime, pas plus qu’elle n’a constitué l’issue inéluctable des manœuvres constitutionnelles de l’ancien président ou de l’épuisement de sa propre légitimité, n’a pas non plus suivi une logique uniforme qui aurait été encadrée par les associations et les partis d’opposition à des fins que partagerait le plus grand nombre, elle a davantage consisté en une...
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