Les descriptions médiatiques des conflits dans l'Est du Congo dépeignent généralement les événements violents comme des attaques systématiques par des rebelles et des milices (auteurs des actes) sur la population civile (victimes). Alors que l'attention s'est fortement portée sur les victimes de cette violence, l'effort de recherche cherche moins à comprendre les perspectives et les motifs qui sous-tendent la violence de ceux qui participent activement aux combats. Usant d'arguments anthropologiques, cet article soutient que l'utilisation des termes « auteur » et « victime » est problématique sur le plan scientifique pour tenter d'expliquer les conflits contemporains dans l'Est du Congo et d'autres situations de guerre similaires en Afrique. S'appuyant sur des travaux ethnographiques menés sur le terrain auprès des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont les dirigeants ont aidé à orchestrer le génocide au Rwanda en 1994, l'auteur démontre que la dichotomie victime...
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