Les migrations forcées, tant aujourd'hui que par le passé, impliquent un processus de construction et de modification de comptes rendus d'événements passés qui deviennent codifiés dans les mémoires. Ces mémoires sont construites pour négocier et refaçonner l'identité dans le pays d'arrivée. Plusieurs facteurs interviennent dans ce processus, certains aspects sont réduits au silence et d'autres accentués, et de nouveaux événements peuvent être inventés. Un des arguments avancés ailleurs par l'auteur est le fait qu'au cours de ce processus, les mémoires du passé, surtout si elles sont recueillies et codifiées par écrit, peuvent perdre des significations qui échappent à ceux qui les codifient. Cependant, en période de migration forcée, certains aspects des mémoires refont surface et acquièrent une nouvelle pertinence. Tel fut le cas, par exemple, avec le matrilignage et les noms matrilinéaires non reconnus ou accentués par ceux qui ont codifié sous forme écrite certaines traditions...
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