Cet article défend l'importance du « matérialisme littéraire » dans les interprétations africaines coloniales de la respectabilité. Il attire l'attention sur une forme particulière d'acquisivité qui attachait du prix à la matérialité des choses littéraires. C'est-à-dire que l'on appréciait des objets littéraires (livres, revues, magazines, carnets, journaux intimes et volumes encyclopédiques) pour leurs qualités matérielles et physiques, mais aussi pour leur utilité à transmettre le « savoir ». Ils avaient la capacité, comme dirait Bourdieu, de faire montre d'un capital culturel. L'auteur s'intéresse particulièrement à Akinpelu Obisesan, un diariste prolifique qui a traversé toute la période coloniale dans la ville yoruba d'Ibadan. L'article commence par réexaminer les premières années du parcours de diariste d'Obisesan, notamment le lien entre son activité de diariste et son identité professionnelle d'employé de bureau, avant de reconstruire les circonstances délicates qui ont...
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