Cet article examine la relation malaisée entre la violence et la guérison dans l’histoire de l’Afrique centrale. À travers l’étude de cas de l’un des plus grands soulèvements de l’histoire coloniale du Congo, la révolte kitawaliste de Lubutu-Masisi de 1944, l’article s’interroge sur la manière dont les théories du pouvoir qui ont animé la révolte pourraient aider à mieux mettre en lumière la nature et le rôle de la violence non seulement dans la révolte elle-même, mais aussi dans l’histoire plus large de la région. Attirant l’attention sur la centralité de discours se rapportant à l’utilisation morale et immorale du pouvoir spirituel désincarné (puissance/nguvu/force) dans la révolte, l’article évoque des questions essentielles sur l’histoire plus profonde de tels discours et sur les imaginaires et les chorégraphies de violence qui les ont accompagnés. Cette manière de penser la violence non seulement élimine les lignes de démarcation imaginées entre violence productive et...
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