Depuis dix ans, le Maroc connaît une multiplication des mouvements de protestation sociale dans les bourgs et les villes moyennes. En étudiant les cas des mobilisations à Sidi Ifni (à l’orée du « Sahara occidental ») et à Bouarfa (près de la frontière algérienne), cet article se propose d’éclairer les relations entre l’État marocain et ses périphéries. L’article analyse ainsi la variété des interactions entre mobilisations, appartenances nationales et politiques d’aménagement. Il montre que le pouvoir central, confronté depuis des siècles à des épisodes de dissidence tribale, perpétue des pratiques anciennes pour gérer ces mobilisations des périphéries en alternant mesures de répression et octroi de concessions.
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