Cet article examine les modalités de la mobilisation politique pratiquées par une formation politico-militaire, le Palipehutu-FNL, depuis sa naissance en clandestinité en 1980 jusqu'à son agrément comme parti politique en 2009. Il se penche en particulier sur le processus d'ethnicisation et de « désethnicisation » qui caractérise sa trajectoire afin de montrer comment la perception de la question ethnique et son usage politique changent en fonction du contexte sociopolitique. Il vise également à faire ressortir les facteurs-clés de l'engagement politique que recouvre le recours au discours ethnique. Pour ce faire, l'article ne se limite pas au moment où s'exerce la violence, il met aussi en évidence les actions politiques qui précèdent et suivent la confrontation armée, évitant ainsi tout déterminisme dans l'analyse des liens entre ethnicité et mobilisation politique.
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