Née d’une mobilisation collective, l’idée de « souveraineté alimentaire » est pensée comme une alternative globale pour assurer la sécurité alimentaire des populations, en rupture avec la libéralisation de l’agriculture initiée lors de l’Uruguay Round en 1986. Si elle permet de mobiliser et de fédérer les acteurs, sa traduction précise en outils économiques et politiques s’avère cependant délicate. L’examen du volet agricole à l’OMC montre que les revendications commerciales portées par la souveraineté alimentaire s’avèrent finalement assez compatibles avec l’orientation des négociations agricoles, même si le terme de souveraineté alimentaire n’est pas entré dans les textes de projets d’accord. Les exemples du riz au Niger et du poulet au Cameroun sont mobilisés pour illustrer ce propos.
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