Cet article construit une histoire parallèle de la contestation étudiante égyptienne après 2013. Outre la remise en question de la lecture dominante, selon laquelle les universités ne seraient que le dernier « champ de bataille » dans la guerre entre les Frères musulmans (FM) et le régime d'Al-Sissi, il examine les ressorts de l'action de groupes étudiants qui sont en concurrence avec les FM tout en s'opposant aux pratiques répressives du régime. L'historicité du mouvement étudiant et le renouveau de ses mobilisations après le soulèvement du 25 janvier 2011 permettent de saisir le processus de constitution de ce « milieu étudiant contestataire non-FM » afin de comprendre, par la suite, comment ces acteurs construisent des possibilités d'action collective à partir des effets induits par la répression de leurs rivaux.
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