L'exil et la négociation du manque dans trois romans de Calixthe Beyala

Abstract

Cet article s'intéresse à la littérature subsaharienne, en particulier, à l'œuvre prolifique de l'auteure camerounaise Calixthe Beyala qui depuis 1987 a publié de nombreux romans en exil. Calixthe Beyala fait partie des écrivains expatriés pour qui l'exil, loin d'être synonyme de bannissement représente au contraire un véritable salut. L'article propose d'examiner comment Calixthe Beyala parle de l'expatriation dans trois de ses romans : Tu t'appelleras Tanga (1988), Les Honneurs perdus (1996) et Comment cuisiner son mari à l'africaine (2000). Appartenant à trois décennies successives, ces œuvres se rapportent précisément au thème de l'exil et plongent au cœur du Cameroun et de la diaspora camerounaise à Paris, venant éclairer le travail du deuil lié à la perte de son propre espace géographique, à la perte de soi.