Les fenêtres ouvertes en 1995 sur l'Afrique subsaharienne offrent des images contrastées, porteuses des stigmates d'une crise économique et politique durable mais aussi des promesses de normalisation. A l'ouest, le processus de démocratisation, parfois brouillé par l'attention pesante des bailleurs de fonds internationaux et par le repositionnement complexe des acteurs politiques au Nigeria et en Mauritanie, implose, en Guinée, avec le coup d'Etat de février 1996. Il s'éclaire toutefois, comme au Bénin, par quelques expérimentations originales en matière d'assouplissement des rapports institutionnels. Plus à l'est, le Burundi, terrorisé et exsangue après un cycle de crises dont la violence a fini par paralyser l'action des modérés, demeure dans l'impasse tandis que ses voisins tanzanien et ougandais donnent respectivement les preuves d'une volonté de changement et d'une mutation sensible des imaginaires politiques. Dans la zone australe du continent enfin, la comparaison des...
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