Présenter Kadha comme le dernier roi d’Afrique renvoie à la confusion opérée, dans son exercice de remodelage de l’Union africaine, entre ce qui relève de la politique étrangère de la Libye et de la recherche par son dirigeant d’une posture historique et continentale. Cette ambition individuelle a pu paraitre démesurée ou ridicule, mais elle n’a jamais été complètement dissociée de l’utilisation de vecteurs de puissance liés à l’histoire de la Libye ou à la modernité de la nance ou d’une religiosité spéci que, parfois instrumentalisée. Outre cette combinaison de moyens d’action visant à se constituer un réseau en Afrique, Kadha est parvenu, par touches successives, à créer des arènes de débat et d’in uence qui vont de la famille touarègue à la Communauté des États sahélo-sahariens. Il s’agissait, au-delà de la subordination de régimes africains démunis nancièrement, de s’assurer d’un soutien à la fois face à la contestation intérieure à la Libye et contre la menace extérieure...
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