La crise en Côte d’Ivoire a vu se multiplier les « agoras » et « parlements » de la rue, devenus les hauts lieux de la mobilisation patriotique. Cet article montre que les orateurs de ces espaces se sont affirmés en tant que sujets moraux et politiques par la prise de parole publique et un travail herméneutique de « dévoilement » de la vérité. Mais il souligne aussi que ce processus de subjectivation s’est opéré dans le cadre d’un dispositif contraignant de professionnalisation de la parole patriotique s’apparentant à une forme de gouvernementalité. Il s’interroge alors sur le devenir de celle-ci dans un contexte de sortie de guerre qui a vu la destruction dudit dispositif.
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