Cet article explore la manière dont les efforts de développer le foncier privé, conjugués à la centralité persistante de l'administration foncière coutumière en Zambie, produisent un système fracturé de gouvernance foncière dont émergent des marchés fonciers localisés contraints de fonctionner dans la clandestinité. À partir de sources de données ethnographiques et d'archives, l'article soutient qu'en dépit de la relation historique et contemporaine entre les droits fonciers et le « développement » économique, la nature clandestine des marchés fonciers dans les zones rurales de la Zambie a tendance à (re)produire beaucoup des maux sociaux que le « développement » cherche à résoudre. En se basant sur l'étude de cas d'un marché foncier clandestin dans une région de langue tonga du Sud de la Zambie, l'article montre comment ces marchés affaiblissent les droits des femmes à la terre, tout en permettant la concentration des richesses et du pouvoir dans les mains de quelques-uns.
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