Cet article explore comment les résidents et les fonctionnaires locaux (y compris les conseillers et employés municipaux) du village de Glendale au KwaZulu-Natal « voient » l’État post-apartheid. L'auteur décrit le regard critique que portent les villageois sur le gouvernement dont ils dénoncent en particulier le caractère « invisible » et « impersonnel », malgré un interventionnisme d’État marqué. Ils estiment en effet que la démocratie a tout apporté sauf une « administration directe ». Pourtant, si certains avouent parfois une préférence pour le pouvoir des chefs, l'auteur soutient que ce sentiment d'aliénation vis-à-vis du gouvernement démocratique n'est pas un désir de retour à la « culture » mais plutôt une expression de difficultés structurelles au cœur de l'apprentissage de plus en plus ténu de la démocratie participative en Afrique du Sud. L'auteur suggère que ces difficultés ne peuvent pas se réduire à la défaillance de l’État ou à la corruption, mais sont révélatrices de...
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