Généralement vue comme un pion dans la bataille identitaire entre les laïques et les acteurs politiques islamistes, la question des femmes en Tunisie n'a reçu que très peu d'attention d'un point de vue des classes depuis le soulèvement de 2010-11. Cependant, ces dernières années, les femmes de la classe ouvrière ont été fortement visibles pendant les manifestations, grèves et sit-ins de nature socio-économique, illustrant implicitement le croisement des plaintes de classe et de genre. Avec la féminisation globale de la pauvreté et l'économie politique changeante comme toile de fond, cet article se construit sur la théorie de la justice (de genre) de Nancy Fraser pour comprendre si/comment les demandes informelles et révolutionnaires des femmes sont inclues dans des politiques plus formelles et un activisme de la société civile en Tunisie. L'article montre que les batailles séparées contre le patriarcat (féminisme) et contre le capitalisme néolibéral (syndicalisme) échouent à...
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