Cette étude explore, chez les femmes, la pratique de l'acquisition, de la « croissance » et de la multiplication d'une « maison à soi » aux régions frontalières de Free State province, en Afrique du Sud, et du Lesotho. Elle montre comment posséder une « maison à soi » confirme que l'on est une personne convenable (motho, p. batho), et de ce fait, distincte de toute autre entité. Une femme établit une « maison à soi » comme un domaine d'autonomie (ha ka) dans lequel elle peut reproduire des personnes à qui elle offre un foyer (heso). Après sa mort, un tel foyer demeure un incubateur de personnes. En tant que processus de compréhension du soi, cette pratique fondée sur le genre n'exige pas nécessairement l'implication des hommes, ce qui est important dans un paysage social constitué de nombreux foyers ayant des femmes pour chefs de famille. Leur conception fondée sur le genre de la propriété résidentielle, parallèlement à la possibilité de louer ou de vendre des maisons, permet aux...
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