La réglementation des salaires dans l'industrie sud-africaine de l'habillement a poussé les producteurs à bas salaires à se restructurer sous forme de partenariats entre les anciens employeurs - désormais intermédiaires - et les coopératives de travailleurs. La prolifération des coopératives à l'initiative des employeurs dans le secteur de l'habillement reflète et remet en question le système sud-africain de négociation au niveau industriel, la syndicalisation et enfin la stratégie du gouvernement, mise en œuvre de manière inégale et qui consiste à utiliser le salaire minimum pour forcer les entreprises à « s'améliorer » qualitativement, et à devenir moins intensives en main-d'œuvre. En contournant la réglementation des salaires et en institutionnalisant une approche moins conflictuelle de la gestion de la main-d'œuvre, les coopératives de travailleurs constituent un modèle de fabrication à faible salaire et à forte intensité de main-d'œuvre qui perturbe la rhétorique et la politique du gouvernement.
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