Une fois de plus, et malgré les circonstances présentes, le Bureau international d'education a réussi à mener à bonne fin une vaste enquête internationale. Comme on le sait, l'enseignement des travaux manuels à l'école a pris ces dernières années toujours plus d'importance à l'école. Les exigences de la vie moderne demandent, en effet, que l'enfant sache se servir de ses mains aussi bien que de son cerveau et qu'il soit préparé à la vie pratique en même temps qu'à la vie intellectuelle, ceci indépendamment de la préparation professionnelle. Les Ministères de l'instruction publique des 37 pays qui ont répondu à l'enquête marquent tous cette tendance à l'intensification des branches dites manuelles. On sera frappé par la richesse et la variété de quelques-uns des programmes. Ils reflètent la vie même du pays et représentent non seulement un effort d'éducation pratique mais d'éducation nationale et de formation du caractère. Sur tous les points soulevés par le questionnaire (place faite à l'enseignement des travaux manuels, buts de cet enseignement, programmes, méthodes, organisation matérielle, personnel enseignant), les données sont abondantes, surtout en ce qui concerne l'enseignement primaire. Les monographies des pays sont précédées d'une vaste étude globale offrant un tableau aussi exact qu'impartial de l'état de la question. Il n'est pas besoin d'insister sur l'opportunité d'un ouvrage de ce genre à l'heure où l'on se préoccupe de l'après-guerre et où toute réorganisation devra être basée sur une documentation objective et scientifique.